dimanche 15 mars 2009

"Le Féminisme"

Traduction d'une réponse d'Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais: "Feminism, Saturday March 14, 2009"

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

Je ne traduis que la réponse d'Alice Miller, les personnes qui envoient des courriers n'ayant pas prévu qu'ils puissent être traduits.

Le courrier parle de deux choses, la première, le fait que la plupart des psys à qui l'on ose poser les questions de la FAQ d'Alice Miller pour trouver un bon psy sont rétissants et bien entendu accuse le patient de dépasser les limites exactement comme les parents accusent l'enfant lorsque celui ci commence de les accuser....

Voir aussi le courrier "How to find a therapist who answers my questions. Monday March 09, 2009 " sur le sujet des psys qui ne veulent pas répondre aux question du patient (pour cacher leur propre incompétence).

Ensuite, le courrier parle de thérapies féministes ou tout est interprété en fonction des femmes ou l'inceste serait un viol non pas contre l'enfant mais contre les femmes (et les garçons violés ?) et Alice Miller explique bien comme l'on idéalise les femmes et les mères ce qui cache les maltraitances car les femmes étant par définition innocentes, tout accusation contre elles sont forcément infondées et à tord...


"Réponse d'Alice Miller au courrier en Anglais: "Feminism", Saturday March 14, 2009

AM (Alice Miller) : merci pour votre lettre, je suis heureuse pour vous que vous ayez des yeux grands ouverts et que vous ayez le courage de vérifier le courage de votre thérapeute auquel vous parlez comme ça vous ne deviendrez pas une victime d'illusions. Vous pouvez vérifier 20 d'entre eux, vous aurez probablement les mêmes réponses, pleines d'évitements mais peut être vous trouverez éventuellement quelqu'un qui va répondre honnêtement à vos questions. Si ce n'est pas le cas, alors vous avez beaucoup appris et vous pouvez bénéficier de cette expérience. En ce qui concerne les thérapies féministes je suis complètement d'accord avec vous. J'ai écrit il y a déjà 30 ans que les femmes peuvent abuser de leur bébés, enfants en bas âge ou petits enfants avec une totale impunité, personne ne les contrôle. Elle peuvent se venger sur leurs enfants de toutes les humiliations dont elles ont souffert des hommes dans notre société. Plus tard, leurs enfants qui "aiment" leurs mères peuvent transférer leur rage contre leurs soeurs ou d'autres femmes et faire la guerre et enlever des femmes mais adorent, défendent et respectent leurs mères parce que ce dont ils ont souffert quand ils étaient des petits enfants reste inconscient, totalement réprimé. Et beaucoup d'entre nous ont besoin pendant longtemps de l'illusion d'avoir eu une merveilleuse mère. Vous avez raison, la tragédie commence avec la mère qui est protégée par toutes les sociétés et honorée dans la plupart des religions comme étant une sainte innocente. Il existe déjà en Allemand des livres qui brisent ce tabou mais pour les publications en Anglais vous devez rechercher sur Google. Le livre de Bass et Davis est très aidant pour les victimes d'abus sexuels dans l'enfance mais malheureusement les auteurs qui sont féministes ont écrit que seulement très peu de femmes abusent des enfants. Ce qui n'est absolument pas vrai. Il y apparemment aussi des femmes pédophiles qui vivent avec des enfants de 10 ou 12 ans et disent que c'est (pour eux !!!) une belle "relation". Ne pas être conscients d'utiliser les enfants pour se venger de leur propre traumatisme et de ruiner leur vie n'est pas seulement l'attitude des hommes mais des deux genres aussi longtemps que l'abus reste une question évitée par toute la société ignorante."

2 commentaires:

LaRefusante a dit…

Comprendre n'est pas justifier!

Comprendre les abus autoritaires d'une société patriarcale ne justifie en rien la maltraitance de la mère envers l'enfant.

Il est vrai que réduire les femmes au statut de second sexe destiné surtout à séduire et satisfaire (encore aujourd’hui), ne pas considérer leur intelligence et leurs capacités à hauteur de celles des hommes engendrent forcement des frustrations et de la colère, mais aussi des effets sournois par le fait même que les femmes seraient plus faibles et plus sensibles, permettant de les remettre à leur place lorsqu'elles osent réclamer l'égalité dans les actes et la définition de leur personne elle-même.

Je me souviens d'un enseignant au primaire qui frappait avec la règle seulement les garçons. Cela m'avait choqué et j'avais tenté de stopper cette injustice, je n’avais que 10 ans. Sauf que dans sa perspective mâle d'une société patriarcale, les garçons pouvaient endurer et les "fragiles femelles" (connotation moins heureuse que mâle) doivaient être protéger car plus faibles et en conséquence exploitables à souhait! En bout de ligne, le patriarcat (ou la domination masculine dans toute ses contradictions!) ne produit que du malheur, notamment en regard de la qualité de vie des enfants.

Non, les femmes ne sont pas forcément plus bienveillantes, en tout cas sûrement pas avec les enfants! L'enfant devient le déversoir de toutes les névroses, voire psychoses, du monde des adultes et de leurs interrrelations. Seuls les actes et les conséquences de ce non-amour sur l'enfant sont à considérer. Surtout lorsqu'il s'agit de rendre justice.

D’ailleurs, il est intéressant de rappeler que le hors-série (juillet/août 2014) de Charlie Hebdo "Pour en finir avec la famille" dit non sans humour qu’il vaudrait mieux organiser des rondes de flics dans les maternités que dans les couloirs du métro au vue des multiples homicides commis dans ces lieux!

Mais quand cessera-t-on dans ce pays de considérer une femme complète seulement si elle a des enfants, hein ?

LaRefusante a dit…

Comprendre n'est pas justifier!

Comprendre les abus autoritaires d'une société patriarcale ne justifie en rien la maltraitance de la mère envers l'enfant.

Il est vrai que réduire les femmes au statut de second sexe destiné surtout à séduire et satisfaire (encore aujourd’hui), ne pas considérer leur intelligence et leurs capacités à hauteur de celles des hommes engendrent forcement des frustrations et de la colère, mais aussi des effets sournois par le fait même que les femmes seraient plus faibles et plus sensibles, permettant de les remettre à leur place lorsqu'elles osent réclamer l'égalité dans les actes et la définition de leur personne elle-même.

Je me souviens d'un enseignant au primaire qui frappait avec la règle seulement les garçons. Cela m'avait choqué et j'avais tenté de stopper cette injustice, je n’avais que 10 ans. Sauf que dans sa perspective mâle d'une société patriarcale, les garçons pouvaient endurer et les "fragiles femelles" (connotation moins heureuse que mâle) doivaient être protéger car plus faibles et en conséquence exploitables à souhait! En bout de ligne, le patriarcat (ou la domination masculine dans toute ses contradictions!) ne produit que du malheur, notamment en regard de la qualité de vie des enfants.

Non, les femmes ne sont pas forcément plus bienveillantes, en tout cas sûrement pas avec les enfants! L'enfant devient le déversoir de toutes les névroses, voire psychoses, du monde des adultes et de leurs interrrelations. Seuls les actes et les conséquences de ce non-amour sur l'enfant sont à considérer. Surtout lorsqu'il s'agit de rendre justice.

D’ailleurs, il est intéressant de rappeler que le hors-série (juillet/août 2014) de Charlie Hebdo "Pour en finir avec la famille" dit non sans humour qu’il vaudrait mieux organiser des rondes de flics dans les maternités que dans les couloirs du métro au vue des multiples homicides commis dans ces lieux!

Mais quand cessera-t-on dans ce pays de considérer une femme complète seulement si elle a des enfants, hein ?